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L’équipe de paranatation entend construire sur la performance de Cairns

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OTTAWA – Équipe Canada se tourne vers l’avenir après une performance « solide, mais pas formidable » aux championnats panpacifiques de paranatation qui ont récemment eu lieu à Cairns, en Australie.

« À moins de deux ans des Jeux de Tokyo, le top 5 mondial fera maintenant l’objet de notre attention et nos ressources, a déclaré Wayne Lomas, directeur associé de la haute performance et entraîneur national de paranatation à Natation Canada. La prochaine étape pour tous les membres du programme paralympique à l’échelle du pays, y compris les nageurs, les entraîneurs et nos experts scientifiques et médicaux, consiste à trouver les deux ou trois choses qui amélioreront leur performance, puis d’y consacrer notre énergie. »

La prochaine saison est importante avec les championnats du monde à Kuching, en Malaisie, et les Jeux parapanaméricains à Lima, au Pérou. Ces équipes seront sélectionnées lors des essais en avril, mais les préparatifs sont déjà en cours, huit athlètes devant participer aux championnats japonais de paranatation à Yokohama, du 22 au 24 septembre.

« En fonction de ce que nous savons qu’il faudra faire l’année prochaine et à Tokyo, je chercherai des athlètes très bien classés pour former les équipes, ce qui leur permettra, à eux et à leurs entraîneurs, de construire sur cette base en vue de nos événements de référence », a dit Lomas.

Lomas s’est joint à l’organisation en juin et a fait ses débuts à la barre de l’équipe en tant que chef d’équipe pour le Canada à Cairns. L’équipe canadienne composée de 18 athlètes est revenue d’Australie avec 40 médailles (38 individuelles et deux en relais) y compris 14 d’or. Les Canadiens ont enregistré 24 meilleurs temps personnels, en plus d’établir 10 records nationaux, trois marques des Amériques et un nouveau standard mondial.

« Nous félicitons les nombreux records personnels obtenus à Cairns, mais ce n’est qu’une étape. C’est bien de voir où nous en sommes puisque nous n’avions pas eu de véritable opportunité de nager en compétition depuis Rio, mais notre performance à Cairns n’a certainement pas dépassé celle de 2014 », a déclaré Lomas.

À titre de comparaison, un contingent beaucoup plus important de 32 nageurs était revenu des championnats panpacifiques de paranatation de 2014 avec 67 médailles, 87 meilleurs chronos personnels et 29 records nationaux.

« Bien qu’un taux global de records personnels de 38% soit bon, il ne correspond pas à l’indice de référence de 50% auquel nous devrions aspirer lors de chaque événement international d’envergure. Nous devons nous assurer qu’il s’agit d’un point de départ à partir duquel on peut construire. »

Bien qu’il reconnaisse qu’il reste encore beaucoup à faire avant les Jeux paralympiques de 2020 à Tokyo, Lomas a vu beaucoup de points positifs de la part de ses athlètes à Cairns.

Aurélie Rivard, une multiple championne paralympique originaire de St-Jean-sur-Richelieu, au Québec, a battu son propre record du monde au 400 mètres libre S10 lors de la première soirée des championnats le 9 août, abaissant la barre à 4 minutes et 29,27 secondes, tandis que Shelby Newkirk de Saskatoon a remporté la finale du 100 dos S7 en 1: 20,66, à seulement 0,53 seconde de la marque mondiale qu’elle avait établie lors des essais canadiens.

De son côté, Nicolas-Guy Turbide, un médaillé paralympique originaire de Québec, a établi des records des Amériques au 200 quatre nages SM13 (2: 15,03) et au 100 dos S13 (59,28).

« Aurélie Rivard, Nicolas-Guy Turbide, Shelby Newkirk et Tess Routliffe, entre autres, ont encore une fois démontré leur talent de classe mondiale. Le record du monde d’Aurélie au 400 libre est significatif, tout comme le deuxième 100 dos le plus rapide de tous les temps réussi par Shelby, derrière sa propre performance aux essais à Edmonton », a signalé Lomas.

Parmi les autres points très positifs, Lomas souligne la force du programme CHP-Québec de l’entraîneur Mike Thompson à Montréal, dont les nageurs ont remporté plus du quart des médailles individuelles du Canada.

En tout, 17 performances furent assez rapides pour se retrouver dans le top 8 mondial et 12 courses de six nageurs différents se sont classées dans le top 5.

« Le top 5 est la base sur laquelle nous voulons construire en vue de Tokyo », a dit Lomas.

À tout cela s’ajoutent les performances prometteuses des nageurs émergents tels que Matthew Cabraja (15 ans), Danielle Dorris (15), Sabrina Duchesne (17) et Abi Tripp (17). Lomas était également heureux de voir que 12 des 18 membres de l’équipe avaient réalisé au moins un record personnel en Australie, y compris les cinq représentants du volet masculin.